Mise à jour le 16/02/2010
Substrat
Doit-on conserver l’information du couple substrat/vitesse pour chaque placette ?
Oui. Il faut la noter sur la fiche terrain.
La circulaire ne dissocie pas les substrats branchage et racine (code sandre S28) faut-il les dissocier ?
Non, après un retour d’expérience, il est assez rare d’avoir les 2 substrats sur la même station. Par branchage, on entend plus « grosses branches d’arbre » et non pas petites branches ou petits morceaux de bois morts qui sont assimilées au substrat « litière ».
Toutefois, si les 2 sous-types de substrat sont présents sur la station, et que 2 prélèvements sont à réaliser dans ce substrat S28, réaliser les prélèvements dans les 2 sous-types. Si un seul prélèvement est à réaliser dans le substrat S28 au cours du plan d’échantillonnage, nous recommandons d’échantillonner préférentiellement le sous-type dominant.
Peut-on considérer une forte densité de Lemanea comme un substrat « bryophyte » ?
Non, ce sont des algues, on ne peut pas les compter comme bryophytes même si on risque de perdre un habitat à cause de la faible habitabilité du substrat algue.
Pour être comparable, il faut que tout le monde suive la même règle.
Comment prendre en compte l’habitat gravier ? Devons-nous le considérer, (lorsque la surface minimum requise par le protocole est atteinte), que lorsqu’il couvre des surfaces au moins prospectables avec un cadre (surber ou troubleau) et tenir compte que des surfaces contiguës pour les pourcentages de recouvrement. Ou bien devons nous tenir compte de toutes les surfaces présentes, même si elles sont imbriquées dans une granulométrie plus grossière et peu ou pas prospectables.
On ne doit considérer le substrat gravier comme un substrat minéral à part entière que lorsque qu’il recouvre des surfaces au moins prospectables avec un surber.Le nom du substrat est attribué à la taille granulométrique la plus représentée dans la matrice minérale. Les co-substrats ne sont alors pas repris pour décrire la mosaïque (ils sont seulement considérés comme substrats secondaires). Les graviers ne sont pas à prendre en compte s’ils représentent une faible proportion d’une matrice plus grossière et s’ils ne sont pas contiguës au moins sur la surface d’un surber.
A partir de quelle échelle les algues sont elles considérées comme un habitat et non pas comme de la végétation associée ?
- Si les algues recouvrent tout le substrat minéral, c’est bien le substrat algue qui est à considérer comme substrat principal et dans ce cas, on ne prélève que les algues.
- Si les algues ne présentent que quelques « ramifications » et qu’on voit bien le substrat minéral, elles sont considérées comme un substrat associé.
D’une manière générale : c’est toujours le substrat dominant en surface qui compte.
Faciès
Doit-on conserver l’information faciès morpho-dynamique et le faciès du courant à l’endroit de la placette ?
Non. Cette information n’est nécessaire que pour positionner la station et répartir les prélèvements.
Colmatage
Ce renseignement est facultatif
Le colmatage et l’abondance de la végétation sont notés dans le nouveau protocole sur une échelle de 0 à 5, à quoi correspond précisément chaque chiffre ?
Il faut considérer ce 0 à 5 comme 6 classes de recouvrement pour les végétaux sur une échelle de 0 à 100%.
0= 0%, 1= 1 à 20%, 2= 21 à 40%, 3= 41 à 60%, 4= 61 à 80% et 5= 81 à 100%. Pour le colmatage, il s’agit à la fois du recouvrement et de son épaisseur.
Prélèvement
Doit-on indiquer le mode de prélèvement Surber ou Haveneau ?
Cette information est facultative pour les petits cours d’eau.
Echantillonner
Comment échantillonner les supports ligneux ?
Comme pour les racines, on agite et/ou gratte la surface du substrat.
Comment échantillonner les granulats grossiers ?
Prélever la faune en grattant le substrat jusqu’à un maximum de 5cm; pour ne pas avoir à récupérer tout le matériel minéral et limiter le volume à trier, bien frotter les plus grosses particules et ne prendre que les plus petites.
D’une manière générale, comment échantillonner les habitats minéraux ?
Dans l’idéal pour tous les habitats minéraux, il faudrait procéder en 2 étapes. La première étape serait de prélever tout le substrat (toutes classes granulométriques confondues) à l’intérieur du cadre du Surber et le faire glisser dans le filet. La deuxième étape serait de vider le contenu du filet dans un tamis afin de pouvoir rejeter dans la rivière un maximum de pierres, galets, cailloux, graviers, en s’assurant qu’ils aient bien été frottés/grattés de façon à ce qu’il ne reste plus de faune dessus. Verser ensuite le contenu du tamis dans un bidon de prélèvement. Cela permet de limiter le volume à trier.
Que signifie exactement prélever ?
Prélever veut dire récolter le substrat, donc il ne suffit pas d’agiter
Faut-il récupérer les algues ?
Oui
Si on ne voit pas le fond, comment fait-on pour échantillonner ?
Plusieurs cas sont possibles :
- le cours d’eau est trop chargé en MES (cela veut dire que soit il y a des travaux en amont, soit il y a eu de grosses précipitations etc…) : l’échantillonnage est à reporter car les conditions de prélèvements ne sont pas respectées
- c’est la situation » naturelle » du cours d’eau car la hauteur d’eau est plus importante : les conditions d’application ne sont pas respectées, le protocole n’est pas adapté, on ne réalise pas l’échantillonnage avec cette méthodologie
- c’est la situation » naturelle » du cours d’eau car l’eau est toujours plus ou moins trouble : il est dans ce cas nécessaire de réaliser une pré-campagne indépendante de l’échantillonnage pour évaluer les surfaces de recouvrements et revenir en période de débit stabilisé pour l’échantillonnage
Pour réaliser l’échantillonnage on considèrera comme habitats marginaux des substrats de bordure dans différentes vitesses de courant. Les habitats dominants seront échantillonnés après un sondage préalable au pied ou avec un profondimètre. S’il y a présence d’hydrophytes flottants sur cette station, selon leur surface de recouvrement elles seront échantillonnées en priorité dans B2 puis ou prorata de leur surface de recouvrement dans B3.Si une cartographie est déjà existante, on peut l’utiliser pour fixer le nombre de prélèvements à réaliser dans les substrats dominants et éventuellement réaliser l’échantillonnage comme proposé ci-dessus.
Pouvons nous avoir des précisions sur les surfaces contiguës ou non (avec le cas particulier des bryophytes) et la notion de surface minimale ?
La surface minimale d’un substrat pour qu’il soit échantillonné est la surface d’un Surber. Pour considérer la superficie totale d’un substrat on considère une surface contiguë pour les minéraux et non contiguë pour les végétaux.
Pour un substrat à échantillonner plusieurs fois, cherche-t-on au cours des phases 2 et 3 à diversifier le plus possible les échantillons (c’est à dire, échantillonner à chaque fois dans des classes de vitesses différentes si cela est possible) ou cherche-t-on la représentativité des habitats (c’est à dire, échantillonner plusieurs fois dans le même couple substrat-vitesse si celui-ci est majoritaire sur la station, même si ce substrat est également représenté en d’autres classes de vitesse sur la station ?)
Le substrat est toujours prioritaire sur la classe de vitesse. Quand un même substrat est à échantillonner plusieurs fois au cours de l’application du protocole (i.e. toutes phases confondues), on l’échantillonne en priorité dans la classe de vitesse où il est le plus représenté, les autres prélèvements seront ensuite à réaliser – si possible – dans une autre classe de vitesse où le substrat est présent, selon l’ordre décroissant de leur représentativité. Lorsque toutes les classes de vitesse où le substrat est présent ont été échantillonnées au moins une fois, et qu’un certain nombre de prélèvements unitaires sont encore à réaliser sur ce même substrat (e.g. cas des mosaïques fortement dominées par un type de substrat déterminé), l’ordre décroissant de représentativité est à nouveau suivi en commençant une nouvelle fois par la classe de vitesse la mieux représentée.
Si un substrat dominant est à échantillonner une fois en phase 2 et une fois en phase 3 et que 75% de ce substrat est en classe de vitesse N5 et 25% en N3. La classe N5 a été échantillonnée dans la phase 2. Dans la phase 3 doit-on échantillonner ce substrat dans la classe N3 afin de prospecter dans les différentes classes de vitesses ou bien doit t-on à nouveau échantillonner en N5 ?
OUI, dans la phase 3 nous devons échantillonner la vitesse de courant N3. Une fois le nombre de prélèvements par substrat calculé, les vitesses de courant pour un même substrat s’échantillonnent de façon à maximiser les combinaisons « substrat x vitesse » sur l’ensemble du plan d’échantillonnage du point de prélèvement. Si en plus du prélèvement en phase 2, 2 prélèvements de ce substrat étaient à échantillonner dans la phase 3 : le premier prélèvement de la phase 3 serait à réaliser dans la classe de vitesse N3 et le second prélèvement de la phase 3 sera réalisé dans la classe de vitesse N5 (le prélèvement de la phase 2 étant toujours à échantillonner dans la classe de vitesse N5).
Si un substrat dominant est réparti en 3 classes de vitesses : N5 la plus représentée, puis N1, puis N4 (dans l’ordre décroissant), et qu’il est à échantillonner une fois en phase 2 et deux fois en phase 3, dans quelles classes de vitesse devons nous échantillonner en phase 2 et 3 ?
En phase 2, nous devons échantillonner ce substrat dans la classe de vitesse de courant où il est le plus représenté, c’est à dire N5. Au cours de la phase 3 nous devons faire varier autant que possible les conditions de vitesse de courant par ordre de représentativité, donc, nous devons échantillonner ce substrat d’abord dans la classe de vitesse N1, puis dans la classe de vitesse N4.
Si l’on prend le cas de la présence de 2 substrats dominants répartis chacun sur deux classes de vitesse. Les différents couples substrats/vitesses sont échantillonnés en phase 2. Pour la phase 3, doit-on échantillonner à nouveau dans les 2 classes de vitesse existantes pour chaque substrat ou doit-on échantillonner plusieurs fois dans la classe de vitesse dominante ?
On doit échantillonner dans les 2 classes de vitesses différentes. (Si un des deux substrats doit être échantillonné 3 fois, 2 prélèvements seront réalisés dans la classe de vitesse dominante et 1 dans l’autre).
Pour l’échantillonnage des phases 2 et 3, se reporter à la Norme XP T 90-333 publiée en septembre 2009, en particulier à l’annexe C.
Faut-il réellement sortir 10, 20 ou 40 individus par bocal ou regroupement de bocaux ?
Oui, cette opération est à faire par famille si les taxons ne sont pas reconnus au niveau d’identification recquis
Hydromorphologie
Comment mesurer la largeur plein bord ?
La largeur plein bord correspond à la hauteur limite du débordement. Dans le cas où cette limite de débordement est difficile à évaluer, on peut éventuellement l’estimer visuellement en fonction de la végétation : cette hauteur correspond à la limite de la zone non végétalisée par une végétation pérenne.
A partir de quand (quelle fréquence d’apparition sur le tronçon) doit-on considérer qu’un radier puisse être intégré ou non dans la station à étudier ?
On considère que le radier n’est pas à inclure dans la station (car il ne sera pas représentatif de la morphologie du tronçon) si la fréquence d’apparition des radiers est inférieure à 2 fois la longueur maximale potentielle de la station soit : 24x la largeur plein bord pour les petits et moyens cours d’eau.
Si les 2 séquences radier/mouille sont présentes sur la station, la longueur totale de la station correspond-t-elle à ces 2 séquences ou à 12 fois la largeur plein bord?
La longueur totale de la station est soit égale à la longueur des 2 séquences radier/mouille soit à 12x Lpb s’il n’y a pas ces 2 séquences. Donc l’estimation des surfaces de recouvrement des substrats ne se fait pas toujours sur 12 fois la largeur plein bord, elle peut se faire sur une longueur plus ou moins importante selon la distance totale des 2 successions radier/mouille.
Dans certains cas de rivière torrentielle, il est difficile d’appliquer les séquences radier-mouille puisque les radiers sont souvent apparentés à des cascades et les mouilles réduites à des petites vasques. Doit-on considérer ces vasques comme des mouilles, et donc se baser sur leurs limites pour définir les séquences radier/mouille ou doit-on raisonner sur la longueur théorique de la station définie d’après la largeur plein bord?
Oui, on peut considérer les vasques comme des mouilles et considérer la longueur de la station comme 3 successions (cas des très petits cours d’eau). Pour plus d’homogénéité et de représentativité, il convient de considérer le nombre de séquences radier/mouille le plus proche de la longueur théorique du point de prélèvement définie compte tenu de la largeur plein bord du cours d’eau (surtout si la succession vasque-cascade est très rapprochée).
D’une manière générale comment appliquer le protocole aux rivières torrentielles?
Considérer la longueur théorique d’une station en fonction de sa largeur plein bord. (voir aussi la réponse à la question précédente)
IBGN
Pouvons recalculer exactement un IBGN ?
Non, et ce n’est pas l’objectif de la méthodologie. Nous calculons un équivalent IBGN. Nous essayons avec ce protocole de nous en approcher le plus mais, il n’a pas été fait pour le recalculer.
Grands cours d’eau
Le protocole est difficile à appliquer sur les grands cours d’eau, comment faire ?
Le protocole n’est pas fait pour être appliqué sur les grands cours d’eau. Pour cela, il faut utiliser le Protocole expérimental d’Echantillonnage des macroinvertébrés en Cours d’Eau Profond.
Regroupement
Dans le protocole il est suggéré de regrouper différents habitats par type de substrats et par phase pour optimiser le temps de tri. Est-ce impératif ou au choix de l’opérateur de tri-détermination ?
Le regroupement éventuel des prélèvements de même nature par phase est indicatif et en aucun cas impératif. Les opérateurs ont libre choix de faire les regroupements ou non en fonction du mode de tri qu’ils vont utiliser. Cependant quand les différents prélèvements sont regroupés il est impératif qu’ils soient regroupés par phase.
Cas particuliers
Comment doit-on appliquer le protocole sur des cours d’eau où seule la moitié des habitats est prospectable à pied et où la configuration rend difficile l’application du protocole grand cours d’eau selon la note de travail 2009.
Si la mosaïque benthique est visible, appliquer le protocole RCS en utilisant une embarcation légère pour réaliser les prélèvements, au filet troubleau, dans les zones profondes à faible vitesse de courant. Si la mosaïque benthique n’est pas clairement distinguable dans les zones profondes, procéder à des sondages à l’aide d’une perche pour déterminer la nature des substrats dans les zones profondes non visibles, afin de pouvoir en estimer les surfaces de recouvrement et fixer la combinaisons de couples « substrat x vitesse » à échantillonner. Ces sondages doivent être réalisés (i) avec le minimum de perturbation du milieu si l’échantillonnage est effectué dans la même journée ou de préférence (ii) au cours d’une campagne de reconnaissance préalable.